Le temps de travail : un sujet pour le nouveau programme - Philosophie - Espace pédagogique académique

Le temps de travail : un sujet pour le nouveau programme

, par Louis Rouillé - Format PDF Enregistrer au format PDF

Le nouveau programme est formidable. C’est un programme égalitariste, car toutes les notions sont sur un pied d’égalité. On peut même les mettre dans l’ordre alphabétique, comme les élèves. Et quoi de plus naturel que l’ordre alphabétique. Galilée avait déjà compris que l’alphabet était la plus grande invention de l’esprit humain. [1] Le programme de philosophie profite enfin de cette capacité combinatoire qui restait difficile à mettre en œuvre quand le programme hiérarchisait indûment les notions et procédait à des regroupements de notions douteux et rétrogrades.

L’égalité engendre la combinaison, aurait dit Leibniz.
Chaque notion se combinant naturellement avec chaque autre, et puisqu’il y a 17 notions égales, on obtient 289 paires de notion. Cet ensemble définit ainsi 289 cours possibles dont les titres sont déjà tout trouvés : "le temps de la religion", "la nature du devoir", "le langage de la science", la science du langage", "la liberté de l’inconscient", "le temps de la vérité", "la technique du bonheur", "l’inconscient de la justice", "le travail de la raison", etc, etc, etc.

Il y a donc un cours à faire sur "le temps de travail". Par exemple : "Faut-il diminuer le temps de travail ?" Une question éminemment philosophique qui permet de faire un peu plus d’un neuvième du programme, et qu’il aurait été bien difficile de faire dans l’ancien programme puisque le temps (encore affublé de l’existence) était alors enfoui dans le sujet tandis que le travail n’était pas encore affranchi de la technique et se trouvait enraciné dans la culture. Ça, c’est du progrès, ou bien je ne sais ce que c’est que le progrès, aurait dit Leibniz.
Voici donc un cours en ligne qui s’intitule : "Faut-il diminuer le temps de travail ?". C’est un cours en ligne que j’ai donné à faire en autonomie pendant 4 semaines (8 heures) à deux classes de terminales générales. Il est conçu autour d’un exercice de préparation à la dissertation qui exploite la combinatoire. Car penser, c’est calculer. C’est ce qu’aurait dit Leibniz.

Faut-il diminuer le temps de travail ?

Notes

[1Plus sérieusement, pour un commentaire qui rend compte de la beauté des textes de Galilée sur l’invention de l’alphabet, je conseille la leçon inaugurale de Luigi Rizzi.

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